Vie privée, sécurité et intelligence ambiante: le droit canadien en chantier

L’avènement des technologies de surveillance ambiante constitue une nouvelle embûche sur le chemin de la conceptualisation du droit à la vie privée au Canada. En modifiant la logique de surveillance, ces technologies remettent en question les approches théoriques traditionnelles de la vie privée. Pour faire écho à ces modifications sociales, il convient donc de poser un regard sans complaisance sur les concepts juridiques qui ont été proposés et adoptés pour prendre en compte l’installation progressive de la société de surveillance.

Plus qu’à critiquer ou réformer, nous cherchons à mettre au jour la trame qui sous-tend les règles en matière de protection de la vie privée, ainsi que ses forces et ses faiblesses. Nous nous intéresserons par conséquent aux mouvements politiques et sociaux qui accompagnent l’introduction des technologies ambiantes dans l’arsenal de surveillance. Nous remonterons aux sources de la conception canadienne du droit à la vie privée, telle qu’elle se reflète dans les lois de protection des renseignements personnels, et proposerons l’adoption d’une approche contextuelle permettant de reconnaître à la fois la valeur intrinsèque de la vie privée et son caractère sensible aux situations concrètes.

Ce contenu a été mis à jour le 10 janvier 2015 à 18 h 20 min.